À propos de la substance
Une poignée d’argile pétrie d’une main rêveuse, l’eau, l’impondérable matière des regards, la lumière ou le langage lui-même ont été, dans mon travail, quelques uns des avatars de cette entité mouvante contenant toutes les formes et tous les êtres qu’est LA SUBSTANCE. Elle est approchée ici non par la pensée mais par les mains, par le corps. Ce dont elle forme l’image pourtant à chaque fois est la pensée elle-même, pensée non pas volontaire ou autoritaire mais fluide et insaisissable comme le monde dans ce qu’il a d’hasardeux. Ainsi, par le biais de l’obscure et ductile Substance, le monde et la pensée du monde se reflètent l’un l’autre.